Depuis huit ans et sa première participation aux 24H du Mans, IDEC SPORT n’a cessé de progresser, mais surtout, de créer des histoires et des émotions. Toutes différentes, car Le Mans propose des scénarios dignes d’Hollywood à la formation de Patrice Lafargue. Cette édition 2024 a tenu toutes ses promesses côté suspens et tension. Retour sur le tout premier podium d’IDEC SPORT aux 24H du Mans.
Après le mythique Pesage, et les différentes obligations médiatiques pour les pilotes et les voitures, IDEC SPORT s’est lancé sur les 13,626 km du grand circuit des 24H du Mans. Un circuit qui n’existe qu’une fois par an, ce qui contribue à sa légende.
Après des premiers essais libres rassurants, IDEC SPORT a signé le cinquième temps des essais qualificatifs. Les huit premiers de cette session se voient attribuer une chance de décrocher la pole position lors de l’Hyperpole. Comme pour les qualifications, c’est Job Van Uitert qui est au volant de l’Oreca #28 occupe le septième rang, la séance est coupée par un drapeau rouge. Il ne reste qu’une tentative au pilote IDEC SPORT. Le néerlandais réussit à s’octroyer le deuxième temps, synonyme de départ en première ligne.
Le départ de la 92ème édition des 24H du Mans est donné le samedi 16 juin. Zinédine Zidane agite le drapeau français à 16 heures et les 62 concurrents s’élancent pour 24 heures de courses.
L’Oreca IDEC SPORT est pilotée dans un premier temps par Job Van Uitert. Paul Lafargue prend le relais en deuxième. Reshad de Gerus est le troisième relayeur. Le début de course est sage et propre de la part des trois pilotes IDEC SPORT. Mais la pluie vient rapidement perturber les plans de l’écurie. L’ordre des pilotes évolue. L’écurie ne commet pas d’erreur, ni en piste ni lors des arrêts malgré les conditions météo compliquées. À 3h44, la direction de course déploie le safety car en raison d’une pluie beaucoup trop forte et de la dangerosité qu’elle occasionne. La voiture de sécurité restera en piste plus de 4 heures. IDEC SPORT navigue alors entre la huitième et la neuvième position.
À la reprise de la course, l’écurie française commence à faire parler la poudre et entame une remontée grâce à son excellent rythme et sa bonne stratégie. IDEC SPORT prend même la première place et l’occupe un long moment. La #28 est en lice pour la victoire jusqu’au bout de la course en raison des faibles écarts qui séparent les concurrents en LMP2. La tension dans le stand se fait sentir dans la dernière heure. La crevaison de l’année passée est encore dans toutes les têtes. Mais après le passage victorieux de Ferrari en Hypercar, la #28 passe bien sous le drapeau à damier en troisième position des LMP2. Ce podium est le premier de l’écurie sur les terres mancelles.
L’écurie tient à féliciter Reshad de Gerus, qui reçoit en plus le trophée Goodyear, récompensant la meilleure moyenne sur l’épreuve.
Les réactions des pilotes :
Paul Lafargue : « Je vais être honnête. J’en ai bavé ! C’était une course longue, dure et très incertaine ! L’équipe a fait un super boulot, tant en stratégie que mes co-équipiers sur la piste. On n’a pas fait d’erreur. C’était une course d’enfer. Pour finir, par ce podium, un moment dingue. Une atmosphère incroyable… Je n’ai jamais ressenti ça. J’ai adoré. Mon trophée va aller dans la chambre de mon petit garçon qui va naître bientôt. »
Reshad de Gerus : « C’était tout d’abord une course que j’attendais avec impatience. Le rendez-vous de l’année pour nous tous, même si nous sommes concentrés sur le Championnat d’Europe Ces 24H se sont bien déroulées pour nous les pilotes. Nous avons ramené la voiture en un seul morceau à chaque session et ça c’est la base. Au niveau météo, ça n’a pas été simple. Elle a été capricieuse avec des changements compliqués à anticiper et à gérer : de la pluie pendant 20 minutes, puis la piste séchait. Je me suis parfois retrouvé en pneus slick sous la pluie et en wet par temps sec. Pas simple ! J’ai appris énormément durant cette édition. Ce qui est extrêmement bien. En plus, on a été récompensés par une 3ème place. On s’est battus pour la victoire jusqu’à la fin. On n’a rien lâché. On est capables, et nos efforts sont récompensés. Pour ma part, je reviens avec deux trophées : celui des 24H et celui de la meilleure moyenne en LMP2. C’est aussi une fierté pour moi d’avoir ça. Le pilote n’est rien sans l’équipe. Merci à tous et IDEC SPORT pour la voiture et pour tout le travail de l’année. »
Job Van Uitert : « Ce fut une course incroyable. Un fantastique combat même. Nous n’avons jamais baissé la garde, ni rien lâché. Très fier de cette équipe et de son énergie jusqu’au bout. Et ce podium à la fin, avec tous ces gens présents, debouts devant nous. Mythique ! Je suis si fier de nous tous ce soir. »
Le team principal Nicolas Minassian connaît bien les 24H du Mans puisqu’il en a pris le départ 17 fois. Il est de retour sur le podium, mais pour la première fois en tant que team manager : « On a travaillé dur. On y a cru. C’est magnifique. Je suis tellement ému. Je ne peux que remercier Patrice (ndlr Lafargue) pour sa volonté et son énergie dans la constitution de cette écurie. Une top équipe. IDEC SPORT fait partie des équipes qui ont fait un podium au Mans et qui ont gagné des Championnats. C’est une grande équipe avec un noyau familial et une énergie incroyable. Cette édition des 24H du Mans était un peu méchante, vicieuse. Elle nous a fait transpirer jusqu’au dernier virage, avec des écarts très faibles à tenir, il a fallu gérer les gaps jusqu’au drapeau à damiers. Tout un chacun à son poste a été fabuleux. Pas d’erreur technique. Pas de pénalités. Pas d’erreur de pilotage. C’est une 3ème place qui vaut une victoire. Je suis fier de faire partie de cette belle équipe.»
Patrice Lafargue est un patron comblé. Plus qu’un patron d’écurie, c’est un passionné qui a vu son écurie monter sur le podium de la plus belle course du monde : « Je suis très content pour les pilotes et pour toute l’équipe. Chacun à son poste mérite ce podium. Pour moi, c’est un grand bonheur. Nicolas qui anime et encadre l’équipe a bâti un team de champions compétents, qui ont plaisir à être ensemble. Chacun y va avec passion et envie. Le but est atteint. C’est très agréable. Il y a trois pilotes de talent. Forcément, je suis fier que mon fils Paul puisse courir les 24H du Mans… En tant que pilote moi-même je sais ce qu’il risque, alors j’angoisse. Il vit sa passion et je l’y encourage. Ce podium est un beau cadeau avant qu’il ne devienne papa d’un petit garçon et moi grand-père. Il ne réalise pas encore ce qu’il a fait, mais il pourra le raconter à son petit garçon plus tard. »
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